Pourquoi partir en mer ?
Dieu dit : « Que toute l’eau qui est sous le ciel se rassemble au même endroit, et que le sol apparaisse ! » Et cela arrive. Dieu appelle le sol « terre », et l’eau, il l’appelle « mer ». Dieu voit que c’est une bonne chose. …. Voilà le troisième jour.
Dès le commencement du monde, la mer est constitutive de la Création qui naît de la Parole de Dieu où elle apparaît comme source de vie et de mort, créatrice et destructrice. Pour nous la mer devient le lieu d’une rencontre personnelle avec le Christ, un lieu pour découvrir sa présence. Ayant choisi ses premiers disciples parmi des gens de mer, Jésus proclame la Parole sur une barque, il appelle à la confiance dans la tempête, il invite Pierre dans la Foi à marcher sur les eaux.
Il se sert des tensions de la mer pour nous faire progresser en amour et avancer en charité fraternelle. La mer est devenue un vecteur de la mission chrétienne : la plaisance aussi est un lieu d’évangélisation.
Comment vivre nos pèlerinages ?
Nos pèlerinages maritimes nous rassemblent en équipage et en flottille pour vivre dans le sport, la vie communautaire et la méditation un apprentissage de l’abandon à Dieu et de la charité fraternelle dans la recherche de nos vocations personnelles.
Cette école de fraternité spirituelle commence dès avant les pèlerinages, dans les équipes d’organisation lors du choix de la destination et de la démarche de pèlerinage, l’établissement d’un plan de navigation et de son rythme. Le jour du départ, il faut larguer les amarres, accepter de quitter son confort et ses habitudes, s’ouvrir à des nouveaux visages que nous n’avons pas choisis. A bord il n’y a pas de passagers, mais des équipiers sur qui l’on doit pouvoir compter.
Chacun est invité à participer à une action coordonnée dans la confiance et l’obéissance au chef de bord. Tous embarqués sur un même voilier, il faut accepter les faiblesses de l’autre, accepter les siennes et de se faire aider.
Chacun peut devenir un peu plus humble pour s’entraider et se porter mutuellement : alors peut éclater la joie d’être ensemble.
Cette fraternité se vit dans l’abandon à la volonté de Dieu qui s’exprime à travers les aléas de la météo, les contraintes changeantes de la navigation qu’il faut sans cesse intégrer au programme pour arriver au prochain port. La mer naturellement nous tourne vers notre Créateur et notre Sauveur. La mer est source de contemplation et nous invite au silence, à la méditation, à la prière.
Mais le pèlerinage n’est pas une fin en soi. Il doit apprendre à chacun à être navigateur dans sa vie spirituelle, dans la recherche du cap que Jésus-Christ a fixé, dans l’abandon au souffle de l’Esprit. De retour à terre le pèlerinage invite donc les pèlerins à poursuivre par des engagements d’Eglise, des groupes ou fraternités de prières, des temps de formation théologique.
À l’école de l’apôtre Saint Jean
Dans ce grand pèlerinage les Pèlerins de la Mer veulent se mettre à l’école de Saint Jean,
le disciple bien-aimé de Jésus. En nous montrant le cœur du Christ son ami, il nous appelle à dépasser les relations superficielles et mondaines, à s’attacher à la recherche de la Vérité et de la Sagesse qui descendent dans une intelligence toute transformée par la Foi, dans un regard contemplatif.
Devenir ami du Christ, ami de nos frères : c’est le grand secret que Jean nous révèle. On se reçoit dans la joie, les luttes et les peines pour mieux se choisir progressivement. Jésus, par sa vie et par son amour, nous invite instamment à vivre cette qualité d’amitié, avec son amour.
Avec Saint Jean, les Pèlerins de la Mer reçoivent Marie dans leur vie comme un don du Christ pour leur salut. Elle est la patronne de l’association sous le vocable de Notre-Dame de Rocamadour, étoile de la mer, espérance des marins.
Retrouver la Charte des Pèlerins de la Mer en intégralité: La Charte des PdM